« Après avoir habillé la toile de traits vifs dont les coulisses se répandent sans retenue sur d’autres formes, l’artiste applique une peinture plus opaque et épaisse sur d’autres zones. La délimitation de ces deux types d’application crée une structure qui permet aux formes fragmentées de s’extraire du fond et de prendre vie. Ainsi naît une tension qui contribue à ce que Mathieu appelle « l’aura de l’œuvre ». Au-delà du désordre, la vitalité et la douceur de plusieurs tableaux abstraits évoquent par leur poésie et leur beauté un message d’espoir bien présent. Le chaos y est résolu et contrebalancé par un élan de liberté qui transcende la mémoire des bouleversements. »
Extrait d’un texte de Marie-Anne Letarte, L’Inconvénient, no 75, hiver 2018-2019.