Les nouveaux courants de la littérature québécoise, no 88 printemps 2022
No 88, printemps 2022 Épargnez 39% en vous abonnant en ligne Commandez ce numéro en ligne : Format papier Format numérique (PDF) 10 $ Abonnement un an 40 $ pour […]
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Au fil de sa carrière, Serge Bouchard a porté plusieurs chapeaux : ses travaux d’anthropologue sur les Innus ont fait date, il a été un communicateur hors pair à la radio, ainsi qu’un écrivain à part entière. Après la déferlante d’hommages qui a suivi sa disparition, il nous semble maintenant nécessaire de revenir sur son legs de manière réfléchie, sans tomber dans l’hagiographie. Il s’agira ainsi pour chacun de décrire une facette de son oeuvre, de sa vie bien remplie, de mettre en valeur sa singularité. Homme bien ancré dans le territoire et observateur infatigable de notre langue, Serge Bouchard aurait-il quelque chose d’essentiel à nous apprendre sur le Québec ? Et si, à sa façon, il nous avait montré la voie vers une sagesse non exempte d’autodérision ?
L’idée que l’atteinte du bonheur ou, plutôt, d’une certaine paix d’esprit puisse nécessiter une part de renoncement ou de fatalisme n’est pas nouvelle ; on la trouve chez bien des philosophes d’Orient et d’Occident. Or nous vivons à une époque où cette manière d’aborder la vie – en y introduisant une certaine dose de fatalisme, pour notre propre bien – semble devenue presque contre-nature.
D’une part, parce que nos sociétés capitalistes sont fondées sur l’exacerbation des désirs matériels et du consumérisme. On nourrit ainsi l’appareil de production et la quête du profit, en excitant les envies et les frustrations des individus : tout le monde veut posséder ce que possèdent les autres, et tout le monde perçoit comme une injustice, comme une indignité le fait de ne pas être mieux pourvu ou fortuné. Le principe démocratique de l’égalité alimente paradoxalement ces ressentiments, car chacun s’attend à être l’égal des plus chanceux, à ne pas souffrir d’inégalités, alors que la social-démocratie promet en fait une égalité très circonscrite : l’égalité des citoyens devant la loi et une certaine égalité des chances par l’accès à l’éducation et à des services publics de base, avec les possibilités de mobilité sociale qui en découlent. Mais au-delà de ça, chacun doit faire son chemin au sein d’un monde de plus en plus individualiste et compétitif…
L’idée que l’atteinte du bonheur ou, plutôt, d’une certaine paix d’esprit puisse nécessiter une part de renoncement ou de fatalisme n’est pas nouvelle ; on la trouve chez bien des philosophes d’Orient et d’Occident. Or nous vivons à une époque où cette manière d’aborder la vie – en y introduisant une certaine dose de fatalisme, pour notre propre bien – semble devenue presque contre-nature.
D’une part, parce que nos sociétés capitalistes sont fondées sur l’exacerbation des désirs matériels et du consumérisme. On nourrit ainsi l’appareil de production et la quête du profit, en excitant les envies et les frustrations des individus : tout le monde veut posséder ce que possèdent les autres, et tout le monde perçoit comme une injustice, comme une indignité le fait de ne pas être mieux pourvu ou fortuné. Le principe démocratique de l’égalité alimente paradoxalement ces ressentiments, car chacun s’attend à être l’égal des plus chanceux, à ne pas souffrir d’inégalités, alors que la social-démocratie promet en fait une égalité très circonscrite : l’égalité des citoyens devant la loi et une certaine égalité des chances par l’accès à l’éducation et à des services publics de base, avec les possibilités de mobilité sociale qui en découlent. Mais au-delà de ça, chacun doit faire son chemin au sein d’un monde de plus en plus individualiste et compétitif…
Pourquoi l’humanité ne prend-elle pas au sérieux les avertissements que lui adressent les scientifiques relativement à la crise climatique ? Depuis des décennies, nous nous donnons des cibles d’émissions de gaz à effet de serre que nous ne respectons pas et que nous reportons sans cesse alors que le moment de vérité, lui, se rapproche inéluctablement. Dans son article fouillé et terrifiant, André Noël nous rappelle que des études sérieuses avancent maintenant le scénario d’une « apocalypse » dès 2060, c’est-à-dire un emballement irréversible du processus de réchauffement qui conduira à la disparition des six septièmes de la population humaine…
No 83, hiver 2020-2021 Épargnez 39% en vous abonnant en ligne Commandez ce numéro en ligne : Format papier, ce numéro 16 $ (au Canada) ÉPUISÉ Format numérique (PDF) 10 […]
No 82, automne 2020. Épargnez 39% en vous abonnant en ligne Commandez ce numéro en ligne : Format papier, ce numéro 16 $ (au Canada) Format papier, ce numéro 38 […]
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Depuis le référendum de 1995, qui s’est soldé par une quasivictoire ou une quasi-défaite, selon le point de vue où on se place, la question de l’indépendance s’est curieusement échappée du discours public, comme si elle avait été elle-même aspirée dans les limbes du pays non advenu. Aussi irréel soit-il, celui-ci produit néanmoins ses effets, sculpte les traits d’une psyché collective où s’affrontent les forces souterraines du souvenir et de l’oubli, de l’espoir et de l’abstention, de la résistance et du consentement. L’individu postnational se croit sans doute immunisé contre les ferments de l’histoire, mais l’est-il vraiment ? Qu’elle soit acceptée ou combattue, l’expérience du sursis et de l’incertitude peut-elle ne pas laisser de traces ? Que nous réserve cet étrange désir d’inexister ?